
Interprétation illustrée d’une traduction anglaise de la fable d’Esope « L’Estomac et les Pieds » (The Belly and the Members » en anglais).
The members of the Body once rebelled against the Belly, who, they said, led an idle, lazy life at their expense. The Hands declared that they would not again lift a crust even to keep him from starving, the Mouth that it would not take in a bit more food, the Legs that they would carry him about no longer, and so on with the others. The Belly quietly allowed them to follow their own courses, well knowing that they would all soon come to their senses, as indeed they did, when, for want of the blood and nourishment supplied from the stomach, they found themselves fast becoming mere skin and bone.
Les membres du Corps se révoltèrent un jour contre le Ventre, qui, disaient-ils, menait une vie oisive et paresseuse à leurs dépens. Les Mains déclarèrent qu’elles ne soulèveraient plus une croûte, même pour le préserver de la faim, la Bouche qu’elle ne prendrait plus un peu de nourriture, les Jambes qu’elles ne le porteraient plus, et ainsi de suite avec les autres. Le Ventre les laissa tranquillement suivre leur propre voie, sachant pertinemment qu’ils reprendraient bientôt leurs esprits, ce qui fut le cas lorsque, faute du sang et de la nourriture fournis par l’estomac, ils se retrouvèrent rapidement réduits à l’état de peau et d’os.
La narration suit un personnage envahi par des pensées intrusives, qui finit par s’arracher le ventre, puis par mourir lentement et devenir un tas d’os, comme dans la dernière phrase de la fable : « Ils se retrouvèrent rapidement réduits à l’état de peau et d’os. »
Les couleurs sont utilisées pour transmettre l’idée de dualité entre l’esprit et le corps. Le corps est d’une couleur douce, saturée mais pas trop vive. Il contraste légèrement avec l’arrière-plan, sans toutefois se démarquer excessivement. Les pensées envahissantes sont beaucoup plus vives, d’une couleur opposée à celle du corps sur le cercle chromatique ce qui attirent l’attention sur elles. Les pensées sont nettes et se propagent à tout le corps, ce qui pousse le personnage à se déchirer la peau. Cela engendre la souffrance, représentée par le rouge vif et saturé, qui attire immédiatement le regard et détourne l’attention des pensées vers les organes. La couleur de ces derniers est très similaire à celle des pensées, bien que plus saturée. Leur douleur est une conséquence directe des pensées.
Finalement, les os apparaissent. Leur blanc attire l’attention sur eux, la détournant des organes. C’est une nouvelle étape dans l’histoire. Finalement, les pensées meurent avec le corps, et le blanc devient prédominant.
